Le numérique pose la question de la pérennité.

L’évolution rapide et continue des systèmes, des supports, des langages et des appareils entraine une désuétude tout aussi rapide et continue des œuvres purement numériques, voire leur fatale disparition. Ainsi, mes applications de production littéraire informatisées (et celles de tous ceux et celles qui pratiquaient alors la littérature générée par ordinateur il y a une trentaine d’années) n’existent plus, au mieux, que sous forme de listings imprimés (en autant qu’on les ait conservés). Et mes premiers poèmes interactifs animés, conçus en flash il y a 15 ans, s’ils sont aujourd’hui toujours visibles-lisibles (mais jusqu’à quand) + , sont graphiquement et techniquement obsolètes.